MAGNITUDE Surgical a été créée en août 2019 par son fondateur, Nicolas Rousseau, afin d’apporter une solution aux nombreuses problématiques rencontrées avec les technologies d’électrochirurgie existantes et ainsi répondre aux recommandations d’usage de la Haute Autorité de Santé concernant les risques associés à l’utilisation du bistouri électrique* 1.
En effet, pour la HAS « l’électrochirurgie est une technologie à haut risque pour l’opéré qui peut causer des blessures voire le décès ». Pour résoudre ce problème, il est conseillé « l’utilisation de courants de bas voltage » et il est précisé que « le risque de dispersion électrique est prévenu par l’utilisation du mode bipolaire ».
Bien que l’hémostase bipolaire permette une très bonne qualité de coagulation, elle ne permet pas de couper suffisamment efficacement pour pouvoir remplacer un manche monopolaire et sa plaque. Faute d’alternative et malgré les recommandations, le mode monopolaire, bien que déconseillé, reste encore très largement utilisé.
Depuis près de 100 ans, les bistouris électriques ont été développé grâce à la technologie monopolaire, qui oblige le passage du courant au travers du patient. Ce courant monopolaire de tension élevée, entraîne un grand nombre de contraintes d’utilisations, ainsi que des risques pour le patient et pour le chirurgien. Cette technologie peut entraîner la « mort subite » du patient, des brûlures au niveau de la plaque de retour patient et des brûlures sur les mains du chirurgien. De plus, l’exposition aux fumées chirurgicales est toxique pour tous les soignants* 2 Surgical Smoke Coalition – Fumées chirurgicales un risque sanitaire sous-estimé – juin 2022.
La technologie monopolaire exploite une tension jusqu’à 6000 Volts à travers tout le patient, alors que la technologie bipolaire exploite dix fois moins de tension, soit 600 Volts maximum et uniquement à travers les tissus à traiter.
Étant un spécialiste de l’électrochirurgie et de la conception de machines spéciales, Nicolas ROUSSEAU s’est entouré d’un comité stratégique d’experts, pour développer une alternative technologique de rupture, afin de remplacer le bistouri électrique monopolaire et sa plaque de retour patient, qui sont responsables de la majorité des incidents liés à l’électrochirurgie.
Le second objectif était de développer une « innovation frugale », faire mieux avec moins, afin de proposer une offre de soin écoresponsable, en utilisant l’usage unique exclusivement si aucune autre solution n’est envisageable.
Enfin, limiter l’impact environnemental, c’est aussi fabriquer ce dispositif d’électrochirurgie en France, pour éviter de consommer des produits à usage unique qui doivent pour certains parcourir plus de 8 000 km avant d’être jetés.
Fort de ces constats, Magnitude Surgical a développé, breveté et industrialisé le dispositif d’électrochirurgie T.O.MTM (pour Tripolar Open Multifonctional).
T.O.MTM est un instrument d’électrochirurgie bipolaire innovant, permettant la dissection chirurgicale sous basse tension (coupe et coagulation des tissus mous), sans plaque de retour patient. Cette technologie de rupture va permettre d’opérer les patients avec plus d’efficacité et de sécurité, tout en étant plus polyvalente et plus simple à utiliser.
Le dispositif T.O.MTM permet de remplacer les deux technologies (monopolaire et bipolaire) actuellement utilisées par les chirurgiens, en cumulant les avantages de ces deux technologies, mais sans leurs inconvénients respectifs. T.O.MTM peut remplacer un grand nombre de dispositifs d’électrochirurgie (dont le manche monopolaire et la plaque de retour patient) et propose plusieurs fonctionnalités pour s’adapter à tous les gestes chirurgicaux nécessaires aux différentes interventions chirurgicales en laparotomie.
Pour le chirurgien, l’utilisation de T.O.MTM est semblable à celle d’une pince bipolaire et d’un manche monopolaire.
Néanmoins la rotation de l’électrode lame permet de multiples configurations géométriques avec la matrice (électrode métallique de forme cylindrique opposée à l’électrode lame), et donc de multiples fonctions de coupes et de coagulations pour s’adapter à toutes les attentes chirurgicales. Douze fonctions sont proposées, le chirurgien peut donc choisir celles qui sont les plus adaptées à son besoin, sans nécessairement toutes les utiliser.
Afin de protéger au maximum les chirurgiens et les équipes de soignants de la toxicité des fumées chirurgicales, T.O.MTM peut également intégrer l’option ExtraTOMTM pour aspirer les fumées, ou pour irriguer les tissus afin de circonscrire rapidement des saignements hémorragiques importants.
T.O.MTM a bénéficié d’une approche d’éco-conception dès le début du projet, pour se positionner comme une alternative durable. L’instrument T.O.M est réutilisable, et seuls les éléments présentant un risque technologique ont été conçus en usage unique, mais en réduisant leur poids au maximum. Pour exemple, l’électrode lame de T.O.M représente 4 grammes de déchets par intervention, lorsqu’un bistouri électrique monopolaire à usage unique pèse environ 100 grammes, auquel il faut ajouter sa plaque de retour patient à usage unique, qui pèse environ 20 grammes.
TOM permet donc de diviser par trente le poids des déchets généré par un manche monopolaire et sa plaque de retour patient à usage unique.
L’écoresponsabilité c’est aussi limiter le nombre d’instruments nécessaires à une chirurgie, T.O.MTM permet de se substituer à plusieurs autres instruments d’électrochirurgie existants, comme les ciseaux bipolaires, le câble de plaque, la pince bipolaire irriguée, la pince bipolaire, la pince bipolaire avec aspiration des fumées, etc… avec un seul dispositif.* 3 ; 4 ; 5 & 6
* 1 – Comment gérer les risques associés à l’utilisation du bistouri électrique ?
(Validation : octobre 2018 / Diffusion : novembre 2018).
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2018-11/1_ssp_be.pdf
* 2 – Surgicalsmoke coalition – Fumées chirurgicales un risque sanitaire sous-estimé – juin 2022
* 4 – HAS – Feuille de route santé environnement – Novembre 2023
* 5 – Feuille de route – Planification ecologique du système de santé – Mai 2023